PREPARER L’HIVER DE MA VIE :

C’est en effet, j’en suis persuadé, la période de la vie qu’il faut le plus soigneusement préparer, et le plus intensément vivre.

Ce devrait être l’épanouissement de l’individu. Le bouquet final du feu d’artifice de sa vie… avant le saut vers l’inconnu : vers le mystère de la Mort.

Vous aurez compris, que pour moi, l’Hiver Humain n’est jamais suivi par le renouveau du printemps.

Même si vous vous mentez gentiment, en ayant recours à « Dieu», vous savez inconsciemment que l’Hiver Humain, glisse, sournoisement, froidement, solitairement, vers la seule certitude humaine : la Mort !

La seule « résurrection » qui me semble possible, n’est pas celle des corps. Mais celle de l’esprit. De la spiritualité. Qui semblent être conservés à la fois dans l’espace et au plus profond de chacun où il faut aller les cultiver.

Chercher en soi, la voie menant à cette spiritualité pour se rapprocher de la sagesse, de la sérénité, et les faire modestement revivre en soi et dans la vie de chaque jour, sans chapelles, ni églises : cela peut remplir une vie !

Plus on se rapproche du trou mystérieux, plus le temps est précieux.

Il faut l’utiliser du mieux possible, il faut l’optimaliser.

Il faut essayer de faire les bons choix pour que le cheminement de la vie ne se termine pas sur un mur au fond d’une impasse.

L’Homme, même s’il doit s’adapter aux rythmes biologiques de son âge, doit pouvoir monter en puissance de vie pratiquement jusqu’au grand saut.
A condition de devenir raisonnable dans les activités physiques, de valoriser les domaines de l’esprit, de la réflexion, de la sagesse, de la maîtrise des relations familiales et sociales et de savoir prendre le temps de la détente, de la méditation, du repos.

La mort, n’est pas pour moi une fin physique.
Mais une évolution, une transformation naturelle de la matière du corps, dont les atomes, les molécules (les composants) vont aller vers d’autres vies, sous d’autres formes.
Dans le domaine de la matière, dans le domaine des particules élémentaires, rien ne se perd, tout se recompose et se reconstruit jamais de la même façon.

Par contre, avec la disparition du souffle de la vie, il y a rupture : la pensée s’interrompt.
Toute la mémoire intime du vécu individuel est perdue. Reste sans doute dans les particules perdues et en attente de recomposition dans l’espace des traces de « sagesse », de « savoirs » de l’humanité.

Voilà aussi pourquoi, j’éprouve le besoin de faire le point : de laisser une empreinte, un sillon que d’autres peut-être continueront à creuser.

Et, aussi improbable que cela me paraisse, si par un absurde et heureux hasard, il y avait un paradis des «esprits », que ce soit celui d’ALLAH !

Avec ses ruisseaux de lait, de miel, d’eau fraîche, de vin. Et ses Vierges dans l’herbe verte des vergers.

Jusqu’à ce jour, ma vie, s’est articulée autour de quelques points d’ancrages :
Ma femme, ma famille, les amis et la convivialité,
L’enseignement, le militantisme,
La lecture (mon principal loisir, mon luxe !).

Je ne sais pas encore si je parlerai un jour de ma vie privée.

Par contre, je vais essayer de mettre au clair mes pratiques professionnelles pour répondre aux sollicitations de ma fille Lynda qui débute dans l’enseignement à l’école.
Elle pense en effet que mon expérience dans ce domaine peut l’aider à faire des choix plus pertinents.

C’est elle qui m’a poussé à entreprendre ce travail de mémoire et de mise en forme méthodique.
A la vérité, cette idée, ne m’était pas étrangère, mais sa maturation et sa réalisation en ont été réactivées.

Quant au volet « politique, je le pense d’une actualité brûlante, avec le retour de la « Gauche de Gouvernement» dans l’opposition.

Cette situation inattendue pour moi, m’a amené à mettre en place ce projet plus tôt que je ne l’avais prévu.

Mon seul objectif dans ce domaine, étant de mettre à disposition des pistes de réflexion pour essayer de trouver des solutions humaines aux blocages sociaux et politiques actuels provoqués essentiellement par «l’argent roi» et la mondialisation.

Ce projet a été en partie retardé par l’entrée en jeu de la SLA.

Ma vie en a été toute bouleversée en 2004.

Il me fallait gagner la bataille du temps contre la SLA.

Il me fallait « durer » pour espérer mener mon projet jusqu’au bout.

Or, lorsqu’on manque de temps, il faut savoir prendre son temps pour ne pas en perdre.

C’est ce que j’ai fait, en mettant entre parenthèse une partie de mes projets et en me lançant dans le combat contre la SLA.

Voilà comment et de quoi est né cette idée de me lancer dans mon projet d’écriture :